Ėchange de coupes…

Aujourd’hui, journée tant attendue pour France, moi et Anne, notre compagne qui nous remet à l’ordre quand c’est nécessaire. Elle est notre chauffeuse dėsignée pour nous ramener à la maison en un seul morceau de préférence :  on part en Champagne pour une journée de dégustation pétillante. Nous sommes huit, tassés comme des sardines dans une mini-van avec notre guide Léa qui conduit comme, comme « bing bang rentre dedans, tant pis pour l’imprudent ».

 Premier arrêt : la cathédrale de Reims: nous avons trente minutes pour entrer, visiter, prendre des photos, retourner à la voiture dans le stationnement situė à 800 mètres. Tiens-toi….faut que ça roule.

Deuxième arrêt : la cave Michel Fagot, petite maison familiale où on nous explique la fabrication du délicieux nectar avec une visite dans les caves humides et fraîches. Il est important de mentionner que nous sommes levées depuis 5 h et que nous n’avons pas déjeuné. 

On nous sert le premier verre….ça pétille, ça chatouille les narines et le palais. Santé pour tous. Anne qui ne boit pas, nous tend son verre que nous nous empressons de partager France et moi; une gorgée à toi, une pour moi. Le couple en face de nous dévisage Anne. « Oh, je ne bois pas d’alcool, on fait des échanges de coupes ». Tous nos compagnons de voyage sont anglophones. Petit malaise…..Échange de coupes, échanges de couples.

France et moi continuons allègrement de boire la deuxième tournée, puis la troisième….puis on rit. Il n’est pas 11 h du matin et on a déjà quatre verres et demi derrière la cravate. Le champagne nous a oxygénées, à la limite ça peut servir d’un petit déjeuner équilibré.

Troisième arrêt : l’abbaye de Dom Pérignon. Merci  à vous, cher moine, d’avoir inventé la méthode champenoise. Vous êtes le héros du jour. 

Quatrième arrêt : la grande maison avec visite de l’usine de fabrication moderne et automatisée où repose dans les installations 70 millions de bouteilles. On poursuit la dégustation…on commence à parler fort, à rire, prendre des photos rigolotes .  Premier verre, deuxième verre, troisième. Rien ne nous arrête. Nous allons à la boutique et revenons avec des sacs : Anne, surprise : « Vous avez acheté chacune, une bouteille? » France répond : « Oui c’est pour boire dans le char ».

On retourne à Paris les joues roses, le sourire jusqu’aux oreilles, fatiguées mais heureuses de notre journée, Anne nous soutenant bras dessus, bras dessous.