Paris....Attention, nous arrivons dans 48 heures. Si près du départ, c'est l'heure de plier bagages pour nous, les trois intrépides retraitées qui vont bouleverser un peu, moyennement, beaucoup les conventions parisiennes. Un mois d'aventures, d'achats compulsifs, de pâtisseries et de vins à se mettre derrière la cravate, sans oublier les interminables escaliers et ruelles en pente que nous devrons franchir quotidiennement.
Dans 48 heures, tout ce qui était paisible dans notre vie va se transformer : valises lourdes de vêtements, la plupart au cas où..., une liste d’objets à ne pas oublier qui s'allonge à tous les jours. J'ai déjà vérifié la météo parisienne 15 fois plutôt qu'une pour être certaine que mon imperméable bonhomme sourire multicolore fera sensation sur les quais de la Seine lors des jours de pluie. Anne révise ses bases en français parisien, profondément marquée par son expérience d'une tête de moppe (voir article dans la section France). France s’entraîne à marcher sur des pavés avec ses chaussures flambant neuves, redoutant les fameux « kilomètres parisiens », soit environ 50 fois la promenade quotidienne avec son minuscule chien Merlin.
La logistique d’un tel départ relève de l’opération militaire. Un groupe de discussion Messenger et un tableau Excel pour gérer les médicaments, les adresses de pâtisseries, les restaurants, les passages, les parcs et tutti quanti. À 48 heures du départ, la question existentielle : combien de chaussures faut-il apporter pour un mois à Paris ? Je pense que six paires sont suffisantes, France penche pour quatre – dont une pour l'éventualité de rencontrer un prince charmant, Anne n’en veut que trois, mais a glissé des outils dans chaque chaussure pour « optimiser la place ». On y retrouve aussi une trousse à pharmacie digne d’une petite clinique. Les valises sont pesées et re-pesées. OK, on ajoute des sacs à dos pour faire face à toute éventualité dont celle des achats de souvenirs pour la famille, les amis et toujours les en-cas.....
Notre programme est aussi chargé qu’un menu dégustation chez Alain Ducasse : musées, dégustation de champagnes, chasse aux pâtisseries, et séances photo devant les incontournables de Paris. Chacune a sa priorité : France rêve de prendre le métro sans se perdre, Anne veut tester chaque pâtisserie, quitte à devenir experte en tartelette, macaron et millefeuille et moi, oublier mon régime végétarien pour manger le meilleur sandwich jambon/beurre.
Dans 48 heures, trois retraitées survoltées fouleront le tarmac, prêtes à conquérir la capitale. Nous promettons de rapporter des photos floues, des anecdotes croustillantes, et probablement plusieurs babioles inutiles dénichées dans les marchés aux puces, friperies et brocantes. Paris n’a qu’à bien se tenir : la révolution de la retraite, c’est maintenant… et elle commence dans 48 heures, valises presque (jamais) prêtes et enthousiasme débordant. Courage Paris, ON ARRIVE!