Catacombes….catastrophes

Dès le matin, nous avons compris que Paris avait décidé de nous tester. Première épreuve : acheter un billet de métro. Toutes les machines étaient indisponibles, sauf celle qui refuse les billets; Obligation de payer avec la carte de crédit. Nous étions trois à recharger nos cartes en faisant des erreurs de NIP ou de quantités de billets.  Quand nous avons terminé nos transactions, la file pour utiliser la machine s’échelonnait presqu’au-dehors. 

Deuxième acte : les catacombes. Ah, quelle aventure ! Après trente minutes de vérification de sacs, de descente d’escalier en colimaçon, de corridor étroit et bas, Anne s’est fait coincer dans un tourniquet. Impossible d’avancer ou de reculer, elle a dû passer par-dessus. Bloquée, sac coincé derrière elle, elle donnait l’impression d’être une œuvre d’art moderne intitulée Femina Touristicus en détresse.

Ensuite, pause déjeuner. On a commencé par chercher un resto pas trop cher…Mission presqu’impossible pour le quartier : des croque-monsieur à 19 €, hamburger ã 23€. Nous avons finalement trouvé le Bouillon Vavin en s’imaginant que ce serait à l’identique du Bouillon Chartier. Quelle erreur! La purée d’Anne était insipide avec des grumeaux. La pièce de boucher de France rayonnait de nervures impossible à couper. Seule, ma salade de chèvre regorgeait de saveurs.

 Plus tard, fatiguées mais  courageuses, nous avons voulu rentrer en bus. Problème : rue barrée par les pompiers, grande agitation, sirènes partout. Le chauffeur d’autobus plein d’enthousiasme annonce qu’il nous rendrait bien à destination mais avec un léger détour. Nous avions prévu une petite journée avec un retour à 15 h….finalement, c’est à 18 h que nous sommes entrées à l’appartement saines et sauves, les bras chargés de sacs d’épicerie. 

Bien heureuses que la journée soit terminée sans trop de dommages finalement, je me suis rendu compte que j’avais un peu exagéré sur la bouteille quand j’ai renommé spontanément « les buttes à Chaumont »  « les chutes à Beaumont ».

Enfin, le bouquet final. La gastronomie parisienne (ou était-ce ma salade?) m’a offert un souvenir inoubliable : une diarrhée persistante. Je vous laisse imaginer la nuit blanche assise dans le garde-robe, petite pièce où est située la toilette. Disons simplement que je connais désormais toutes les imperfections de la porte, l’ayant seulement à quelques centimètres des yeux.Bref : une journée bien remplie… par tous les sens du terme.