À Saint-Malo, la journée commence tôt. Pas parce qu’on est matinales, mais parce que la marée basse a décidé qu’il fallait aller marcher sur des kilomètres de sable avant le café. Sauf que l’on s’est trompées…les vagues frappent les falaises et les remparts. La piscine de la plage du Bon-Secours est engloutie et les vagues cachent le plongeoir où la veille de vaillants jeunes hommes s’élançaient en Speedo.
Ensuite, on part en promenade intra-muros. Les Malouins, eux, vont vite. Ils connaissent chaque pavé, chaque raccourci. Nous finissons par se cogner au moins trois fois dans les canons exposés sur les remparts en cherchant « la vue parfaite pour prendre une photo à mettre sur Facebook ».
À midi, pause gastronomique : la galette. Elle est toujours « complète », mais la taille dépend mystérieusement de la crêperie. Nous les aimons fines comme de la dentelle, croustillantes sur les bords.
L’après-midi, la mer s’est retirée. On se promène pour ramasser des coquillages. On se dit qu’on va en prendre quelques-uns pour le souvenir et finalement, nos poches sont pleines. Finalement, assises tranquillement sur un rocher, on se prépare à faire un sprint au cas où les vagues décideraient de revenir au galop.
Le soir, souper de fruits de mer. Anne opte pour un fish’n’chips, France et moi, des moules à la crème. Notre serveur Armand nous trouve bien drôles et prend l’accent québécois qu’il maîtrise avec exagération.
On retourne à l’appartement, ou plutôt je dirige les filles qui ont perdu le sens de l’orientation tout en les tenant fermement parce que moi j’ai perdu mon équilibre (le vin était très bon).
Bref, une journée à Saint-Malo, c’est simple : on marche, on mange, on se fait presque surprendre par la marée et on souhaite y revenir avec bottes de pluie et coupe-vent imperméable.