Connaissez-vous la maladie et les symptômes de la stacose? Elle survient généralement quand plein d’enthousiasme, je propose des activités et qu’à la fin de l’activité, on est épuisées….c’est toujours la stacose qui frappe : stacose que les rues sont mal indiquées, que le métro ou l’autobus est en panne, que le soleil frappe trop fort, qu’il y a trop de monde sur les trottoirs, que le supermarché manque de victuailles, etc…
Tout avait pourtant bien commencé : jour de repos, l’occasion rêvée de flâner, de respirer, de faire un pique-nique au parc, de se poser. Enfin, ça c’était le plan. La réalité, elle, avait un agenda bien différent.
D’abord se rendre juste sur la rue un samedi ensoleillé. Les citadins ont sorti leur vélo et se promènent allègrement en zigzagant sans écraser nous, pauvres piétonnes qui ne connaissons pas toutes les règles de conduite. Ensuite, le marché. Ah, le marché ! Ce doux lieu de détente… ou plutôt cette épreuve sportive façon marathon entre stands de tomates, poussettes de compétition et mamies armées de cabas roulants. On en ressort avec l’impression d’avoir survécu à un Black Friday.
Ensuite, la balade tranquille. Sauf qu’au lieu de la rue prévue, on prend la mauvaise. Résultat : une montée jusqu’aux Buttes-Chaumont. Le cardio a dit merci, mais les jambes et mes pauvres petites orteils, elles, ont porté plainte.
Arrivés en haut, mission critique : trouver un banc pour pique-niquer. On en aperçoit un… occupé. Un autre… trop au soleil. Finalement, après 20 minutes de chasse, un banc libre se profile. Victoire ! On déballe, on s’installe, on sort le vin, les sandwichs, les chips. Dans un élan de liberté tragique, France accroche la bouteille qui décide de se suicider sur le sol en éclatant en mille morceaux. Voilà, adieu le petit blanc bien frais.
Le retour ? Une aventure digne d’Ulysse : se perdre trois fois, chercher des billets de métro comme si c’était des reliques sacrées, puis affronter l’attente interminable du bus qu’on a manqué de quelques secondes. Pauvre Anne, son épaule droite était plus basse que la gauche supportant un sac plein de bouteilles pleines qu’on avait achetées au supermarché.
En arrivant à l’appartement, j’enlève subito presto mes chaussures, les remplace par les gougounes et invite mes compagnes à aller manger une glace pour oublier les signes douloureux que nos corps nous envoient. La glace a fondu….stacose qu’il y avait trop de monde.