Le 7ième jour, tu te reposeras

Après six jours de marche intense, nos corps commencent à envoyer des signaux subtils.

Des petits messages style : « Salut, c’est ton genou droit, je ne veux pas t’alarmer, mais j’ai décidé de devenir une charnière rouillée. »

Ou encore : « Ici tes mollets, nous avons signé une pétition pour être reconnus comme espèce en voie d’extinction. »

Ou encore : « Ton bas de dos ne répond plus…..Mayday, mayday »

À ce stade, continuer à marcher, c’est comme insister pour faire un marathon avec un frigo sur le dos : possible… mais hautement déconseillé.

Prendre une journée de repos, ce n’est pas de la paresse. C’est de l’entretien technique. Comme un changement d’huile ou un entretien pour une voiture, sauf que nous, en plus, nous avons droit à une sieste et peut-être même une crème glacée.

À 30 degrés au soleil après le musée d’Orsay, une marche jusqu’à la chapelle de la médaille miraculeuse et au retour sans bouteille d’eau….c’est une mission suicidaire et coup de chaleur garanti (cela m’est arrivée).

Bref, le repos, ce n’est pas « perdre une journée », c’est investir dans le fait de pouvoir remettre nos chaussures le lendemain  sans avoir besoin d’une équipe de secours. 

Et le lendemain, métro, cimetière du Père Lachaise, déjeuner terrasse, métro, autobus….mais quand même 7 km avec une bouteille d’eau bien fraîche.