Nowhere à Paris


Aujourd’hui, nous avons pris une grande décision : 
ne rien faire. Mais comme nous sommes des professionnels de la paresse (parfois), nous avons choisi la méthode la plus sophistiquée : prendre… le bus. Parce que rien ne dit « paresse assumée » comme s’asseoir dans un véhicule en mouvement et regarder la vie défiler par la fenêtre.

 Nous voulions aussi tester nos passes Navigo avec trajets illimités dans toutes les zones de l’Île-de-France. Le plan ? Aucun. L’ambition ? Zéro. Mais voilà qu’une idée germe dans mon esprit : et si on allait faire un pique-nique sur l’île aux cygnes et rendre visite à la statue de La Liberté? 

On choisit l’itinéraire le plus long avec des transferts en posant nos téléphones sur la borne en embarquant dans le bus. Ding! Ça fonctionne. Et comme de raison, on s’assoit sur le dernier banc en arrière. On a même été contrôlées dans le bus….allez madame, regardez, ding, ding, ding….nous sommes réglo.

Mais la journée avait plein de surprises. Sans l’avoir cherché, nous avons parcouru des quartiers que nous n’aurions jamais visités. Le métro, c’est rapide, mais c’est au sous-sol, il fait noir et c’est à la limite effrayant parfois. 

Nous avons pris notre temps et avons rencontré les deux grandes dames de Paris. D’abord, la Statue de la Liberté, version parisienne, un peu plus petite que sa cousine new-yorkaise mais tout aussi fière. Puis, la Dame de Fer, autrement dit la Tour Eiffel, qui nous a regardées d’en haut comme pour dire : « Alors, on devait rien faire, hein ? »

Conclusion : on avait juré de ne rien faire et de partir sur un nowhere. Résultat ? Bus, pique-nique, visite guidée improvisée, et deux rendez-vous avec des icônes mondiales. 

Moralité : même quand on veut être fainéantes…Paris ne vous laisse jamais tranquille. Partir sur un nowhere est impossible; il y a trop de choses à ouère…….