Je ne sais pas pourquoi mais c’est la troisième année que nous nous retrouvons avec un problèmes de plomberie dans l’appartement que nous habitons. La première fois dans le onzième à Paris où nous avions échappé le petit canard de plastique supposé nettoyer et donner une bonne odeur à la cuvette dans le tuyau d’évacuation, la deuxième année à Rome où l’eau de la cuvette coulait sur la céramique et cette fois-ci….
Après huit heures de marche dans les rues de Paris – trottoirs cabossés, escaliers de métro sans fin et pavés qui donnent l’impression de danser la gigue (lire ici cinq heures mais qui en paraissait huit)– tout ce que nous voulions, c’était le moment sacré : une bonne douche bien chaude digne d’une pub pour gel moussant d’un grand parfumeur.
France s’installe en premier et on entend l’eau gicler sur les parois du rideau de douche. Et puis vient mon tour…et là, c’est le drame. Le bain refuse de s’écouler. Rien. Pas une goutte. L’eau stagne comme si elle avait décidé, elle aussi, de prendre des vacances à Paris.
Je tire, je pousse, je tourne le bouchon de caoutchouc dans tous les sens – à ce stade, on dirait que je tente d’ouvrir un coffre-fort. Rien. Le niveau bouge à peine et moi je commence à penser que c’est notre karma.
Je me dis : pas grave, j’appelle Anne, la spécialiste des problèmes de plomberie, à la rescousse. Elle vient voir, établit un plan de soins et sort les outils, un mini tournevis, une brosse à plancher et des kleenex. Elle se prépare à exécuter une opération délicate. « Mets des gants » que je lui dis. Elle trouve aussi du déboucheur où elle s’empresse d’en mettre une bonne quantité dans le trou du tuyau et à l’aide de ses outils finit par extirper une bonne quantité de cheveux.
Nous avons compris aussi que même si nous ne sommes pas le 10 septembre à Paris, l’eau avait décidé de faire la grève et refusé de s’écouler.
P.S. Nous avons testé nos connaissances d’orientation et avons réussi à prendre le métro, faire une correspondance et utiliser le bus jusqu’à l’appartement.