Prendre l’avion pour Paris est toujours une aventure. Ça débute par la file d’automobiles qui s’étire jusqu’ã l’autoroute 20 et avance à la vitesse maximale d’un escargot. Par chance, on a un chauffeur accompagné de sa conjointe qui lui dicte exactement quand prendre la voie de droite ou la voie de gauche. On fait du slalom entre les automobilistes impatients d’arriver, qu’on ignore de peur que ces derniers fassent preuve de rage au volant.
Lors de l’embarquement, c’est la folie….tout le monde se précipite en traînant une valise grosse comme un panier d’épicerie. Comment faire embarquer 350 personnes dans un minuscule couloir vers un autobus qui nous conduira à l’avion?
Une fois assises, le commandant nous annonce « Ladies and gentlemen, welcome to French Bee flight 671 to Paris et tout le tralala suivi par une voix féminine qui prend la relève en français « mesdames, messieurs, enfants, pfff….bienvenue à bord du vol French Bee 671 pffff….non mais, elle devait être fatiguée de sa journée et ne pensait sûrement pas travailler de nuit.
Il est 23 h 45 et l’avion finit par décoller. Il est tard, on est fatiguées et on veut dormir. Je jette un coup d’œil sur le repas….je passe mon tour et je dors. Les turbulences arrivent et j’ouvre un œil. Je regarde autour de moi et tout le monde semble soit endormi ou habitué à tourner dans une machine à laver. C’est rassurant.
Enfin Paris arrive, Anne doit prendre ses médicaments quotidiens. Elle ne prend pas la bonne journée dans son pilulier, en échappe une qu’on finit par retrouver sous les fesses de France et une autre dans le verre d’eau. Ça commence bien.
Finalement, on est bien arrivées, installées dans notre petit nid pour le mois après avoir fait 300 mètres en descente raide pour l’épicerie. Après, on est remontées, essoufflées, en sueur en regardant de travers les petites vieilles qui semblaient se moquer de nous.
Demain on s’organise autour de notre quartier sans oublier l’antiphlogestine, les tylenols, advils et tout ce qui pourrait nous faire oublier les douleurs articulaires.